L’examen de l’information comptable et financière permet l’appréciation de la performance économique

La démarche s’appuie sur l’examen de l’information comptable et financière. Elle a pour but d’apprécier le plus objectivement possible la performance économique ainsi que la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements. Il faut savoir qu’une entreprise est réputée solvable juridiquement si ses actifs permettent de rembourser ses dettes.

Par opposition, l’insolvabilité est l’état de cessation de paiements. Dans ce cas, d’autres éléments sont à considérer tels que les risques non financiers.

En effet, une entreprise peut être en excellente santé financière et être fragile du fait de risques non maîtrisés comme de dépendre d’un seul et unique client ou fournisseur.

 

La maîtrise du risque d’insolvabilité par l’analyse financière

Cette connaissance globale a pour objectif de formuler un diagnostic afin de maîtriser les risques et les paramètres dans la prise décision. Car en gestion des postes client ou fournisseur, toute défaillance d’entreprise* est considérée comme susceptible d’entraîner des réactions en chaîne :

  • Perte de confiance
  • Raréfaction du crédit bancaire
  • Dépôt de bilan

Sur des contrats à long terme, l’analyse permet de passer en revue les points clés de la pérennité d’une relation en tenant compte des impacts financiers, juridiques et opérationnels.

L’analyse des états financiers se fait par :

  • L’étude de la croissance, du chiffre d’affaires, des productions vendues, stockées, immobilisées…
  • L’analyse de la rentabilité et de l’évolution des résultats par nature (exploitation, financier, exceptionnel) et des soldes intermédiaires de gestion comparée aux moyennes du secteur
  • L’évaluation de la capacité d’autofinancement de l’exercice pour évaluer l’aptitude de l’entreprise à autofinancer son cycle d’exploitation et à générer de la richesse pour rembourser ses crédits et emprunts, financer ses investissements, rémunérer ses actionnaires
  • La variation de trésorerie d’exploitation de l’entreprise à court, moyen et long termes, avec la mesure de la solvabilité et des besoins de financement.

 

L’appréciation des risques, une décision humaine

Cependant, la mise en relief de vulnérabilité ou de menace ne signifie pas automatiquement le rejet de l’entrée en relation ou la livraison de produit. Toute la question pour le credit manager ou le responsable achats réside dans l’appréciation de la probabilité d’incidents avant le terme des contrats. Difficile prise de décision…

 

*ouvertures de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire directe.