La capacité à déceler la bonne information sur le web en complément des sources légales est primordiale pour les credit managers. Nous abordons dans cet article le deuxième volet des outils gratuits de veille informationnelle pour traiter l’aspect «push» de la collecte de l’information.

Dans un contexte automatisé à l’ère de l’internet 2.0, la veille push utilise principalement l’alerte e-mail ou des outils d’agrégation alimentés par des flux RSS (Really Simple Syndication). Ces outils permettent aux credit managers de mettre en place une veille sur son portefeuille clients ou prospects. Il repère ainsi chaque jour les signaux faibles et forts (menaces, opportunités, tendances) pour mener à bien une gestion préventive du risque client.

 

Les outils d’alerte « push » de veille

  • Google Alertes : c’est l’un des outils le plus simple et efficace pour surveiller et créer des alertes sur les mots-clés ou sur des noms d’entreprise ou de dirigeant. L’application permet de préciser le type d’alerte, RSS ou e-mail ainsi que la fréquence et l’heure d’envoi. Le moteur de Google Alertes scanne différentes sources d’information telles que les blogs, les actualités, les vidéos et les discussions. Chaque fois  que Google indexe une nouvelle information sur les mots surveillés, il envoie les chapô d’article avec les liens URL. https://www.google.com/alerts?hl=fr
  • Talkwaker Alerts : est une alternative à Google Alertes. Une fois inscrit, l’internaute reçoit des alertes en fonction des termes de veille définis sur les mêmes principes que Google.  https://www.talkwalker.com/fr/alerts

 

Les flux RSS pour les curateurs de contenu

  • Les flux RSS : en s’abonnant au flux RSS des entreprises de son portefeuille clients ou prospects, il est possible pour les credit managers de rester informé de leurs actualités. Cet outil permet d’avoir en temps réel des résumés de contenu d’information dans un seul même lecteur de flux RSS.
  • Les agrégateurs ou lecteurs de flux RSS : un agrégateur de flux RSS est aussi appelé lecteur de flux (ou “reader”).  Il s’agit, soit d’une application web, soit d’un logiciel, soit d’un module intégré à une messagerie. Les plus connus  sont :
    • Netvibes. Cette application permet de se constituer un site web personnel articulé en module de veille facile à réorganiser avec la possibilité d’intégrer les flux RSS.
    • Feedly. C’est un agrégateur gratuit de flux RSS, Feedly qui surveille les sources RSS tout en permettant de les regrouper en dossiers thématiques.
    • Scoop.it  Scoop.it est un service de curation et de partage de veille de contenus web, présenté sous la forme d’un journal en ligne actualisable en temps réel.

 

Les  listes de diffusion de contenu poussées par les entreprises.

  • Les lettres d’information ou newsletters : les newsletters des clients et des prospects sont des aides précieuses pour une veille informationnelle. Une fois inscrit à la lettre d’information, on collecte ainsi par e-mail, à des fréquences différentes, un résumé de l’actualité produit et commercial, voire sectorielle de l’entreprise.
  • La notification “web push” de site : en s’abonnant explicitement aux notifications d’un site, un « push » d’information  synthétique apparaît généralement en bas et à droite du navigateur (Chrome, Firefox et Safari) dès qu’une nouvelle information est poussée par l’entreprise.
  • ….

 

En résumé

Dans l’utilisation de la veille informationnelle web, le credit manager doit faire preuve d’esprit critique, prendre du recul pour évaluer la performance des outils utilisés tout en maîtrisant la qualité et les sources de l’information avec pour questionnement :

  • Est-ce fiable ?
  • S’agit-il d’un fait réel ?
  • D’une idée reçue ?
  • D’une rumeur ?
  • S’agit-il d’une opinion ?
  • Quels autres points de vue sur le sujet ?
  • Est-ce bien ce que je recherche ?
  • Ma méthode de recherche est-elle adaptée ?

Le risque pour les credit managers est de se retrouver dépassés par ces volumes d’information, au risque de rentrer dans la « tyrannie de l’instant », en survolant l’information plutôt qu’en l’analysant.