Directions administratives et financières et directions achats sont les deux principales fonctions utilisatrices de ce KPI. Elles l’utilisent dans la mesure de leur performance. Communément, le principal usage s’inscrit dans le cadre de la prévention des risques financier et réputationnel.

 

Un outil dans la prévention de la trésorerie

La fonction de credit manager (rattachées à la DAF) est bien entendu très attentive au délai de paiement client. Son intérêt se porte notamment sur le respect des échéances. La fonction est ainsi impliquée dans tous les aspect du processus “lead to cash” de la société. L’objectif est de limiter les retards de paiement en maximisant le chiffre d’affaires. Le credit management reste également attentif au délai de règlement fournisseur. D’une part, pour s’assurer de la cohérence entre les délais de règlement fournisseur-client et la stratégie de gestion du BFR. Et d’autre part, du fait que la comptabilité est celle qui procède in fine au paiement.

 

Une composante majeure de la relation fournisseur

Côté direction achats, l’usage est similaire et s’inscrit dans la gestion des risques réputationnel et financier. Ainsi, respecter les délais de règlement prévus au contrat, c’est se prémunir contre des amendes, des pénalités de retard. C’est en même temps protéger le capital réputationnel de l’entreprise depuis la systématisation du Name and shame.

Cependant, l’usage a évolué pour devenir un indicateur de mesure de la relation fournisseur valorisant la politique des Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Pour construire une relation saine et durable, le respect des engagements contractuels est fondamental. C’est la clé de voûte d’une relation de confiance entre donneur d’ordre et fournisseur. Il est en cela un élément à part entière de la politique RSE. Être mieux disant que les délais réglementaires maximum, en pratiquant des délais plus courts, est souvent mis en avant dans les politiques RSE des entreprises. De plus en plus de labels, normes et autres initiatives visant à mesurer et valider la performance RSE utilisent et surveillent ce critère.

 

Un indicateur à deux dimensions

Il y a deux dimensions dans ce KPI. La première est de constater l’éventuel écart entre le prévu et le réalisé. L’objectif est ici de mesurer le respect des engagements de l’entreprise et d’y associer des plans d’action correctifs. Le respect des engagements fournisseur est critique, tant la lutte contre les retards de paiement est un enjeu majeur pour les entreprises et les pouvoirs publics. L’expérience récente en période de crise Covid démontre encore son rôle critique dans le bon fonctionnement de l’économie.

L’autre aspect du KPI sera de comparer le comportement de paiement de l’entreprise par rapport aux plafonds légaux en vigueur. Pratiquer des délais de règlement en-dessous des plafonds définis par la loi, c’est envoyer un message positif à ses fournisseurs. C’est développer la confiance, étape initiale et primordiale pour l’entreprise qui souhaite s’inscrire dans des démarches de co-construction ou d’open innovation. C’est aussi un signe de l’impact social positif que l’entreprise souhaite avoir sur ses partenaires.

 

Pour résumer, il est clair que les délais de règlement jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement de nos économies et la pérennité de nos entreprises. Ils restent un KPI fondamental pour les directions financières et générales des entreprises et peut impacter la réputation de l’entreprise. Avec l’affirmation des volontés de concilier performance économique et impact social, ce KPI interne pourrait évoluer vers un outil de communication externe pour les entreprises les plus vertueuses.

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