Au troisième trimestre 2025, malgré quelques signaux positifs dans certains secteurs d’activité, les comportements de paiement des entreprises continuent de se détériorer. Cette évolution confirme une tendance observée fin 2024. En un an, à fin septembre 2025, les retards de paiement s’aggravent significativement. Ainsi, le retard de paiement moyen passe à 18,08 jours, soit en augmentation de +3,2%.

Comportements de paiement :
les TPE confirment leur amélioration , les ETI/GE décrochent

Alors que les retards de paiement se généralisent en 2025, les très petites entreprises (TPE) demeurent les plus vertueuses. En effet, les TPE règlent leurs factures dans les délais, loin devant les PME, ETI et grandes entreprises (GE). Ces dernières, après une amélioration notable en 2024, retombent dans leurs travers : seulement 22 % de leurs paiements sont effectués à échéance, un niveau équivalent à celui de 2023.

Cette dégradation met en lumière un déséquilibre structurel. Les grands donneurs d’ordre, qu’ils soient publics ou privés, bénéficient de délais contractuels étendus, quand les TPE/PME doivent respecter des échéances plus courtes. Résultat, ces dernières subissent une pression de trésorerie croissante, au point de devenir, selon les analystes, “les banquiers malgré elles” des structures plus puissantes. Un encadrement plus strict des délais de paiement est désormais jugé nécessaire pour rétablir un équilibre économique entre acteurs.

Retards de paiement :
les secteurs vertueux se confirment, la santé inquiète

Au troisième trimestre 2025, les secteurs d’activité les plus ponctuels restent inchangés. Commerce/Réparation Automobile (11,32 jours de retard), Industries Extractives (13,08 jours) et Agriculture/Pêche (13,37 jours) conservent leur place dans le trio de tête. La Construction poursuit sa dynamique positive, atteignant un retard historiquement bas (18,65 jours).

À l’inverse, la Santé devient le secteur le plus en retard, avec 23,28 jours en moyenne, en hausse de 12 %. Les Activités Scientifiques et techniques se dégradent aussi fortement (+42 % sur un an). En revanche, les Activités Immobilières et le secteur de l’Information et Communication montrent des signes d’amélioration après plusieurs trimestres difficiles. Ces tendances confirment l’enjeu d’un suivi sectoriel pour préserver la trésorerie des entreprises.