Secteur pharmacie : une population d’entreprises en baisse

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Avec un peu moins de 27 300 entreprises actives et 249 000 salariés, le secteur Pharmacie pèse peu au sein de la population entrepreneuriale métropolitaine. Il ne représente que 0,2% des entreprises pour 1,1% des effectifs.

Sur le plan régional, la population d’entreprises est faiblement concentrée. Si une seule région, l’Île-de-France, regroupe 21,3% des entités pour 37% des effectifs nationaux, plusieurs autres régions se répartissent les deux autres tiers : Auvergne- Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et PACA.

Numériquement, ce sont les activités de distribution qui pèsent le plus. Ainsi, les officines de détail comptent pour 83,5% des entreprises et 40,5% des salariés. Au second rang se placent les grossistes et répartiteurs qui représentent 13,4% des intervenants du secteur pour 27,3% des effectifs salariés.

Un dynamisme structurel qui reste faible

Dans le secteur pharmaceutique, où les investissements industriels sont en berne depuis de nombreuses années et où les intervenants sont largement corsetés par les règlements de santé, le dynamisme est très limité. La population d’entreprises actives progresse très lentement, soit moins de +1% par an. Entre janvier 2022 et janvier 2023, les grossistes et répartiteurs ont connu la plus forte croissance avec +1,5%. Malheureusement depuis 2013, le secteur ne renouvelle pas sa population d’entreprises. En effet, il disparaît plus de professionnels qu’il ne s’en crée. Une situation qui frappe essentiellement les officines de détail. Ces dernières souffrent de faibles marges sur les médicaments imposés par les mesures de gestion étatiques des dépenses de santé.

Dans les faits, si des exploitants arrêtent leurs activités, le plus souvent les fonds de commerce sont repris par de nouveaux groupements ou réseaux qui cherchent ainsi à atteindre une taille critique en maintenant le quorum d’officines fixé au nombre d’habitants. L’ouverture d’une officine, par transfert ou création, est ainsi possible dans les communes qui comptent plus de 2 500 habitants. L’installation de nouvelles pharmacies est ensuite autorisée pour chaque tranche de 4 500 habitants supplémentaires. Après les déserts médicaux, phénomène amplifié par la baisse démographique dans certaines régions, les inégalités territoriales se creusent pour l’accès aux pharmacies.

Une faible sinistralité

Depuis 2020, la sinistralité du secteur demeure très limitée, avec moins d’une centaine de procédures de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire directe ouvertes. Cependant, la tendance est à l’augmentation du nombre de défaillances depuis 2021. Sur les 12 derniers mois, ces procédures frappent essentiellement les officines de détail qui représentent 53% des jugements, chiffre en hausse de +18%, ainsi que les grossistes et répartiteurs pour 42,5% des jugements, en hausse de +27,6%. Seuls quatre fabricants ont été frappés par une défaillance.

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Max Jammot

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