Le contexte actuel est plus que jamais porteur pour une telle évolution, avec des citoyens qui, en tant que consommateurs, mais aussi collaborateurs des entreprises, sont de plus en plus sensibilisés, et donc exigeants envers les acteurs économiques et les États.

La RSE est toutefois un sujet ancien, dont on trouve déjà trace dans les années 60, puis en 2000 avec un premier texte fondateur, Le Pacte Mondial des Nations-Unies, signé par de nombreux États. En effet, on s’est vite rendu compte, que pour faire évoluer les choses, il était nécessaire d’embarquer également, voire surtout, les acteurs économiques et particulièrement les entreprises. C’est le sens des 17 ODD – Objectifs de Développement Durable – récemment identifiés par les Nations-Unies.

La RSE, outil de pilotage de la performance

La RSE est une question stratégique, dans ses dimensions 360° et la transformation du business model qu’elle implique. C’est un outil de pilotage (ou de gestion) de la performance globale de l’entreprise. Au démarrage, le dirigeant doit impulser la démarche ; le Top Management la concrétise dans les différentes directions opérationnelles (chacun dans les sujets qui le concerne).

Le Top Management est le garant de la cohérence : stratégie, objectifs et moyens – et c’est à ce titre qu’il doit porter la RSE. Par ailleurs, les dirigeants se doivent d’incarner l’entreprise et ses engagements. Ceci nécessite une exemplarité et une cohérence entre discours/valeurs et actions. Enfin, le Top Management doit s’assurer de la compréhension des enjeux et des actions en impliquant la gouvernance, les actionnaires et les investisseurs.

 

La RSE un enjeu pour tous quel que soit le secteur d’activité

La RSE n’est pas l’affaire d’une direction dédiée. Elle est transverse et concerne tous les métiers et tous les collaborateurs de l’entreprise, dans leurs pratiques professionnelles quotidiennes. La RH bien sûr, mais aussi les directions commerciale, marketing et communication, les achats…

Avec la RSE, chaque métier doit pouvoir évoluer au regard de ces nouveaux enjeux. La direction de la RSE est là pour animer la démarche, piloter des projets transverses et déterminer les ressources afin d’accompagner au mieux chaque direction dans son plan d’actions. Dans les petites et moyennes entreprises, cette fonction RSE relève souvent du dirigeant.

Classiquement, la RSE peut être attachée à la direction financière, la direction des ressources humaines, la communication ou encore la qualité. Mais c’est directement sous la direction générale qu’elle fait plus sens.

L’organisation dépend évidemment de plusieurs critères : la taille de l’entreprise, son activité et ses enjeux, mais surtout sa maturité sur les questions de RSE. C’est en fonction de cette maturité que l’organisation sera mise en place. Ainsi, plus l’entreprise est mature, plus l’équipe RSE sera proche de la Direction Générale et aura des responsabilités stratégiques en lien avec les directions opérationnelles.

Des secteurs d’activité sont également plus sensibles à la dimension RSE, comme l’Industrie par exemple, dont certaines activités peuvent avoir un fort impact environnemental. Autre exemple avec les Services qui font souvent appel à la sous-traitance dans des pays où la vigilance est de mise sur le respect des droits humains. Ces exigences doivent s’imposer dans l’exercice des activités, des métiers, et dans la sélection des partenaires commerciaux.

 

Se faire accompagner dans l’évaluation RSE de son entreprise et de ses tiers

Le recours à des prestataires est aujourd’hui incontournable compte tenu de la complexité du sujet. En effet, l’analyse ESG* et l’évaluation des enjeux font appel à des méthodologies éprouvées, comme l’analyse de matérialité, qui requiert une véritable expertise. La vérification des indicateurs et des données extra financières nécessite également des techniques spécifiques, ainsi qu’une solide expérience de la collecte d’informations et de la production d’indicateurs pertinents.

Enfin, l’expertise thématique (climat, biodiversité, audits sociaux, droits de l’Homme, gouvernance, etc.) permet d’aller plus loin dans une vision plus opérationnelle. Si une entreprise souhaite internaliser ce déploiement, elle devra forcément avoir recours à des expertises qui ne sont pas nativement présentes dans ses équipes et pour lesquelles le temps d’acquisition serait trop important.

En conclusion, on peut affirmer qu’aujourd’hui, l’évaluation RSE devient un incontournable dans les relations d’affaires, particulièrement B2B.

Les acteurs économiques, principalement les entreprises, sont plus que jamais au cœur de l’évolution sociétale qui s’est engagée depuis maintenant de nombreuses années dans des domaines aussi divers que le social, l’environnement et la gouvernance. De fait, les entreprises sont indéniablement devenues des moteurs du changement, point de vue récemment abordé dans le podcast Ellisphere dédié à la RSE.

 

*ESG : Environnement, Social, Gouvernance – les 3 critères utilisés dans le secteur financier pour évaluer la mise en œuvre d’une politique RSE par les entreprises visées par un investissement.